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Les costumes traditionnels du Ladakh, Zilzom, Femme avec une robe bleu (Sulma)
Les costumes traditionnels du Ladakh, Jigmat Couture, Femme musulmane en habit traditionnel

Les costumes traditionnels du Ladakh

Les costumes traditionnels jouent un rôle important dans l'identité culturelle d'un pays ou d'une région. Ils sont profondément ancrés dans l'histoire et ont une valeur significative pour les membres de la société. Les vêtements traditionnels ladakhis permettent également aux habitants du Ladakh de se protéger contre les intempéries, en particulier contre le froid hivernal. Le bétail fournit non seulement de la nourriture aux autochtones du Ladakh mais aussi de la laine pour les vêtements. La laine et le pashmina sont utilisés pour fabriquer des châles, des bonnets, des chaussettes et des vêtements thermiques pour protéger les gens du climat rigoureux.

Les costumes ladakhis ont évolué de façon continue au fil du temps. Même si les costumes traditionnels sont aujourd'hui principalement portés lors d'occasions festives ou de spectacles, les ladakhis sont très fiers de porter les vêtements traditionnels et ont préservé la richesse de leur culture et de leurs traditions séculaires. Cela montre que les habitants du Ladakh respectent toujours les traditions ancestrales et sont fiers de leur riche histoire.

Costumes ladakhis : Goncha et Sulma

Costumes ladakhis : Goncha et Sulma

Le goncha ou kos (mot couramment utilisé au Ladakh) est un costume volumineux ressemblant à un manteau en laine, velours, coton, polyester ou une combinaison de ces matières. Le goncha est porté par les hommes, celui porté tous les jours, est généralement noir, gris, bordeaux ou de couleur terre. Par contre, le goncha utilisé lors des mariages est de couleur vive et est fait de brocart, de soie ou de velours importés du Népal et du Bhoutan. Alors que les jeunes préfèrent le goncha en tissu plus léger, les aînés portent encore le goncha en laine pour se protéger du froid. Le goncha est noué autour de la taille à l’aide d’un skeyraks ou d’une ceinture en tissu épais.

La sulma est la robe fluide portée par les femmes. Contrairement au goncha pour les hommes, la sulma est de couleur vive et est faite de laine, de brocart, de velours ou de soie. Les femmes utilisent une écharpe de couleur vive ou skeyraks à nouer autour de la taille. La sulma est cousue avec des plis partant de la taille qui lui donnent la forme d’une élégante robe de bal. La sulma est souvent associée à une tilin, une chemise en coton, en nylon ou en soie. Elle est ample et a des manches larges qui peuvent être enroulées pendant l’été. Elle est unie ou à motifs. La sulma est portée par les femmes mariées et est le signe qu’elles sont unies par les liens du mariage.

Récemment, l’administration locale a rendu obligatoire le port du costume traditionnel par les fonctionnaires, une fois par semaine afin de préserver la richesse de la culture et du patrimoine du Ladakh.

Costume des nomades Changpa : Kos Kar

Costume des nomades Changpa : Kos Kar

Les Changpas sont un peuple de semi-nomades qui vivent au Changthang, un haut plateau qui se trouve à l’est près de la frontière chinoise, dans la région du lac Pangong et du lac Tso Moriri. Marqués par la culture tibétaine, le peuple de la tribu Changpa a des traditions, un dialecte et un costume différents. On les distingue facilement grâce à leur épais costume blanc appelé kos kar ou lawa goncha. Comme la région du Changthang est plus froide que d’autres parties du Ladakh, les nomades ont besoin d’être protégés contre l’environnement rude et les conditions climatiques extrêmes. Le kos kar est porté par les nomades car il est en laine de mouton et peau retournée et est exceptionnellement chaud et robuste. Les chaussures portées par ces nomades sont également faites de laine de mouton et de peau qui les protègent du froid et des terrains difficiles.

Les nomades Changpa élèvent des chèvres pashmina qui produisent la laine pashmina de renommée mondiale utilisée pour la fabrication de châles et de vêtements. Cependant, les nomades n’utilisent pas cette laine pour eux-mêmes et l’exportent comme matière première au Cachemire.

Cape : Yogar et Lokpa

Cape : Yogar et Lokpa

Yogar et Lokpa sont des capes carrées portées par les femmes autour de leurs épaules pour couvrir le dos. Ces capes en peau de mouton sont portées avec la face laine à l’intérieur pour garder la personne au chaud. La yogar est décorée avec des brocarts de soie, des pompons colorés et une doublure en laine pour la rendre plus attrayante. La lokpa est, elle aussi, en peau de mouton mais est dépourvue de toute décoration. Non seulement la yogar et la lokpa procurent de la chaleur, mais elles servent aussi de coussins pour transporter une lourde charge sur le dos. La yogar est utilisée comme accessoire lors d’occasions spéciales telles que les mariages et les festivals. Une yogar magnifiquement décorée est appelée bok.

Chaussures ladakhies : Pabu

Chaussures ladakhies : Pabu

Les chaussures ladakhies ou pabu étaient traditionnellement fabriquées uniquement pour un usage domestique et sont faites de poils de yak tissés et de laine pour garder les pieds au chaud en hiver. Pour fabriquer les pabu, on utilise le tissu Thikma, un procédé de teinture sur la laine avec une base marron agrémentée de motifs de différentes couleurs telles que le noir, le blanc, le bleu et le moutarde. La semelle intérieure des pabu est en jute tandis que la semelle extérieure est réalisée en peau de yack ou de buffle. Une des particularités des pabu est leurs bouts pointus retroussés. Les pabu décorées de rayures thikma sur les côtés sont appelées thikma pabu.

Chapeau ladakhi : Tipi

Chapeau ladakhi : Tipi

Le tipi ou tibi est un chapeau haut-de-forme aux coins relevés. Les membres de la communauté bouddhiste portent des tipi colorés lors de réceptions ou d'événements spéciaux. Le tipi se place au sommet de la tête et laissant visible une partie des cheveux. Il est généralement fait de brocart et se présente comme un objet de mode audacieux. Les femmes portent des tipi de couleurs vives, tandis que ceux des hommes sont généralement marron ou monochromes.

Coiffe ladakhie : Perak

Coiffe ladakhie : Perak

Le perak est la coiffe de mariée chargée de turquoises, de corail, de coquillages et d’autres pierres précieuses. Le perak est placé sur la tête de la mariée et s’étend vers l’extérieur des deux côtés. Il va du front de la mariée jusqu’au bas du dos. Les rabats sont décorés de poils noirs d’animaux et de feutre de yak. Le perak est un bien précieux car il est considéré comme un symbole du statut social et est souvent transmis de mère en fille.

Coiffe ladakhie portée par les musulmanes : Jugin

Coiffe ladakhie portée par les musulmanes : Jugin

Alors qu’une mariée bouddhiste porte un perak, une mariée musulmane met un jugin sur la tête. C’est la seule différence entre les vêtements de mariage des mariées bouddhistes et musulmanes. Le jugin est composé d’une plaque d’or finement décorée avec des pampilles en perles blanches qui pendent sur le front. Un dupatta ou drapé brodé transparent est utilisé pour couvrir le visage de la mariée.

Coiffe drokpa : Tepi

Coiffe drokpa : Tepi

On dit que la tribu drokpa ou brokpa est la dernière race aryenne pure et qu'elle est ethniquement, socialement et culturellement différente du reste du peuple ladakhi. Les drokpas vivent dans les villages de la vallée de Dha-Hanu. Ils ont une culture distincte qui se reflète dans leurs vêtements, en particulier dans la coiffe appelée tepi. Cette coiffe magnifique est un ornement en argent garni de fleurs fraîches et sèches provenant des montagnes. Bien que les hommes portent une coiffe similaire, elle comporte des pièces de métal ainsi que des fleurs.

Bonnet zanskari : Serpo Tipi

Bonnet zanskari : Serpo Tipi

Région à prédominance bouddhiste au sud du Ladakh, le Zanskar occupe une place unique dans l’histoire du Ladakh en raison de sa culture riche et de ses monastères centenaires. Si les habitants du Zanskar portent une robe identique à celle du reste du Ladakh, ce qui les différencie, c’est le bonnet porté par les femmes du Zanskar. Le serpo (jaune) tipi est fait d’un feutre de yak appelé nambu et garde la tête au chaud par les températures glaciales en hiver. Le serpo tipi donne une identité unique à une femme zanskarie.

Amulette ladakhie : Kau

Amulette ladakhie : Kau

Le kau ou gau est un ornement en argent et en or pour le cou et est peut-être le deuxième bien le plus précieux d'une mariée après le perak. C'est une amulette incrustée de pierres précieuses et de perles. L'amulette est hexagonale ou octogonale. Au fil des ans, l'amulette s’est transformée et se présente maintenant sous la forme d'un papillon. Appelée pema-labtse, la mariée ladakhie l'adore pour ses caractéristiques féminines.

Vêtements de créateurs

En cette ère de la mode où tout est en pleine mutation, le costume ladakhi subit lui aussi un changement. Même si les habitants du Ladakh ont adopté avec style les nouvelles tendances du monde, ils ont réussi à garder intacts leurs racines et leur patrimoine traditionnel.

Un changement s’est opéré dans les préférences des gens par rapport à ce qu’ils portaient il y a dix ans. L’époque où chaque membre d’une famille achetait une robe traditionnelle pour un mariage ou un festival dans un magasin de couturier, est révolue.

Aujourd’hui, il y a un large choix de couleurs, de motifs, de tissus et de styles. Il suffit de penser à la gamme de tissus dont vous avez envie tels que la soie, le brocart ou un tissu en laine de yak. De multiples broderies et embellissements sur ces tissus ajoutent à la majesté de ces tenues et rendent le vêtement ethnique encore plus attrayant.

Des maisons de créateurs du Ladakh comme Jigmat Couture, Namza Couture et Zilzom ont présenté leur travail lors de divers défilés de mode nationaux et internationaux et ont été récompensés pour leurs créations.

Jigmat Couture

Vêtements de créateurs du Ladakh : Jigmat Couture

Namza Couture

Vêtements de créateurs du Ladakh : amza Couture

Zilzom

Vêtements de créateurs du Ladakh : Zilzom